Team Building et débriefing
Par Christian Crettaz
Réaliser un team building sans débriefing, c’est un peu comme fêter un anniversaire sans bougies sur le gâteau… C’est sympathique, mais il manque le lien qui fait sens avec l’évènement.
Chez Teamway, lorsque nous sommes sollicités pour réaliser un team building au sein d’une équipe, nous sensibilisons le mandant sur l’importance du débriefing.
Si le client ne désire pas de retour sur expérience, il est alors préférable de l’orienter vers une activité ludique qui s’apparente plus à du divertissement. Cela reste pertinent mais ce n’est pas le même type d’intervention.
Pourquoi ? Parce que le retour sur expérience compte pour moitié dans la réalisation d’une activité de cohésion d’équipe. Les participants doivent pouvoir effectuer le transfert entre ce qui s’est passé et l’action à poursuivre. Ils peuvent ainsi capitaliser sur le temps et l’énergie, qu’ils auront investis dans cette journée.
Pour un team building efficace, en premier lieu, il est indispensable que le briefing ou l’exposé de départ soit clair et précis. Cela permet aux participants d’identifier l’objectif et le cadre dans lequel se réalise l’activité team building.
Cette première phase passée, le rôle du facilitateur consiste à observer les interactions et la dynamique d’équipe durant le déroulement de l’activité team building. Lors de la restitution, ces observations permettent de remémorer au groupe la chronologie des faits et les moments clefs, afin de remettre dans le contexte les ressentis des participants.
Au terme de l’activité, un débriefing à chaud permet de donner du sens au team building, de remplir sa fonction, d’améliorer les relations humaines et les compétences sociales au sein de l’équipe.
La première partie du débriefing doit permettre aux participants d’exprimer leurs ressentis et leurs émotions. Certaines situations vécues durant l’activité peuvent avoir une portée émotionnelle assez conséquente. Lors de ce moment, il faut éviter d’intellectualiser les échanges, afin de ne pas tomber dans la justification ou l’argumentation, qui peuvent rendre les échanges compliqués ou stériles. Pour ce faire, le facilitateur veille à ce que chaque personne puisse s’exprimer dans un climat de confiance et de respect.
Dans un deuxième temps, le facilitateur va inviter les personnes à communiquer et partager avec l’équipe les actions qu’ils ont faites et celles qu’ils auraient aimé faire. Cela permet au groupe d’avoir une vision collective de l’activité à laquelle ils ont participé. En établissant un environnement sécurisé, le facilitateur laisse émerger les tensions pour inviter les participants/es à progresser individuellement et collectivement dans leur pratique.
Une phase d’ancrage intégrant un résumé des deux étapes précédentes permet de clore le débriefing. C’est aussi le moment de faire les liens et les transferts entre la réalisation de l’activité et la réalité professionnelle.
Le débriefing a ainsi permis de donner du sens au team building, de remplir sa fonction, d’améliorer les relations humaines et les compétences sociales au sein de l’équipe.